Déconfinement vers les Pyramides

*
Personne
ne peut fuir
son coeur.
C’est pourquoi
il vaut mieux
écouter
ce qu’il dit !
*

C’est L’Alchimiste de Paulo Coelho, qui a guidé les sessions de ce mois d’Octobre, une oeuvre qui nous encourage à poursuivre nos rêves et que j’ai aimé vous faire découvrir lors des pratiques de yin yoga et de yoga nidra.

Je suis particulièrement inspirée par cette oeuvre, car c’est un ami qui me l’a offerte. Un ami qui a déjà été au bout de plusieurs de ses rêves et qui continue de le faire. Et qui m’encourage sans relâche à faire de même. À continuer de croire en soi, à aller de l’avant, à traverser le désert malgré la difficulté de la tâche.

Ce conte philosophique regorge de secrets et s’adresse à l’enfant qui sommeille en chacun de nous. L’histoire est simple : Santiago, un jeune berger andalou, part à la recherche d’un trésor enfoui au pied des Pyramides. Lorsqu’il rencontre l’Alchimiste dans le désert, celui-ci lui apprend à écouter son coeur, à lire les signes du destin et à aller au bout de son rêve.

« Mon coeur craint de souffrir, dit le jeune homme à l’Alchimiste, une nuit qu’ils regardaient le ciel sans lune.
– Dis-lui que la crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Et qu’aucun coeur n’a jamais souffert alors qu’il était à la poursuite de ses rêves. »

L’intention

Le mois d’Octobre a été particulièrement intense et je ne suis pas prête de l’oublier ! Notamment grâce à la deuxième partie de la formation 100h de Yin Yoga, Yoga Nidra, Voix et Musique avec Philippe Beer-Gabel. Beaucoup de prises de conscience, et beaucoup d’amour surtout…

L’amour, l’amour, l’amour… et oui encore l’amour ! L’intention des pratiques du mois d’Octobre était de prendre le temps d’écouter son coeur, de s’y connecter et de prendre conscience de l’immensité de ses ressources qui nous guide vers l’accomplissement de nos rêves. Un trésor si accessible en apparence et pourtant parfois si impénétrable.

La pratique

Les cours de Flow x Restore du samedi continuent, avec maintenant 30mins de vinyasa slow flow, 30mins de yin / yoga nidra.

Un format qui permet de réveiller le corps et l’esprit en douceur le samedi matin en commençant par une partie dynamique pour libérer les tensions physiques, les émotions et préparer le terrain pour aller progressivement vers une pratique plus profonde, qui nous permet de prendre du recul par rapport au mental et cheminer doucement vers l’être.

Et comme on le dit souvent, peu importe la destination finale, c’est le chemin qui compte. Avec cette approche à l’esprit, j’ai choisi plusieurs éléments clés pour constituer ce voyage et soutenir l’intention de départ.

Parmi ces éléments clés, l’introduction de la respiration équilibrante en début de séance, et sans l’aide des mains (plus de détails sur ce choix et ses bienfaits ci-dessous !). Puis nous avons exploré la posture du triangle « Utthita Trikonasana » en sanskrit, qui permet de tonifier les muscles des jambes, d’assouplir les jambes et les hanches et leur permet de se développer harmonieusement. Selon B.K.S. Iyengar, cette posture soulage également les douleurs du dos, les torticolis, renforce les chevilles et développe la cage thoracique.

Puis en yin yoga, des postures favorisant l’ouverture du coeur, de notre Anahata chakra. Une posture centrale, celle du sphinx, qui vient notamment stimuler les méridiens de la vessie/des reins ainsi que de l’estomac/de la rate. Et une posture qui nous rappelle aussi cette statue mythique d’Egypte, pleine d’énigmes à l’image de l’Homme, qui traverse les âges imperturbablement.

Enfin j’ai choisi de vous guider dans un yoga nidra inspiré par la méthode iRest de Richard Miller, de travailler notamment sur la prise de recul face aux souvenirs liés à de la légèreté et de la lourdeur et de vous emmener petit à petit à travers la visualisation finale vers le trésor… le coeur.

« Zoom sur la respiration équilibrante »

Petit zoom sur cette respiration si bénéfique, qui demande un peu de persévérance avant de vraiment ressentir les bienfaits ! Les informations suivantes proviennent du livre « L’Auto-hypnose » de Frank Marcheix.

C’est Léonard Laskow qui a découvert lors de ses recherches au laboratoire de biofeedback de Stanford un rapport entre la respiration et l’activité cérébrale. Elle est inspirée de la respiration nasale alternée, plus connue sous le nom de Nadi shodana, où on utilise traditionnellement les doigts pour équilibrer les deux hémisphères cérébraux.

Laskow a constaté que l’utilisation de la main prescrite par les yogis créait un schéma de déséquilibre hémisphérique. Il a donc posé ses mains sur ses genoux et a commencé à imaginer l’air qui entre par une narine pour ressortir par l’autre. L’éléctroencéphalographe a montré alors que les hémisphères droit et gauche de son cerveau se mettaient en synchronisation, produisant ce que l’on appelle une cohérence hémisphérique.

Dans les états de conscience « ordinaires », un hémisphère domine l’autre, nous avons une sorte de séparation qui s’effectue entre nos pensées conscientes et inconscientes. D’après Laskow, c’est cette séparation qui « nous aliène du coeur, des sources, de notre être; nous la vivons comme une peur de la perte ou de l’abandon, comme le sentiment d’être hors de portée de notre vraie nature. Dans ces moments, nous ne sommes pas en résonance avec notre corps, notre esprit, ni avec notre être véritable, ni avec l’Univers. »

Dans les moments où nos hémisphères sont synchronisés, nous vivons l’unité, nous nous mettons en alignement avec nous-mêmes, avec notre source, avec le centre de notre être. Nous nous sentons en sécurité, en accord avec nous-mêmes, nous sommes en résonance avec nos ressources intérieures, et nous avons accès à notre plein potentiel.

L’auto-hypnose n’est pas une perte de conscience, bien au contraire. Elle ressemble plus à un accès profond à une plus grande conscience, celle de notre potentiel intérieur. Cet état, engendré par la respiration équilibrante, permet d’augmenter le niveau de nos capacités et s’avère utile en matière de guérison.

Le Trésor enfin trouvé…

Peu importe la destination, c’est le chemin qui compte.

Je vous laisse, le sourire au coeur, avec les derniers mots du livre l’Alchimiste: